La Belgique, le
retour ! Je vous rappelle le principe, je vais rédiger
plusieurs articles sur l'histoire d'un pays que j'ai visité, et le
premier a ouvrir le bal est la Belgique. Je me passionne vraiment
pour l'histoire de ce pays, crée tardivement au 19e siècle, mais
dont les territoires sont riches d'Histoire et d'influence, ce qui
fait éclectisme et le charme d'aujourd'hui, et d'ailleurs je compte
bien y retourner d'ici quelques mois. Mais avant cela, on continue
notre voyage dans le temps, des environs du 10e siècle jusqu'à la
fin du 14e siècle. Ca va être dense et avec pleins de guests
historiques ! Tous au Tardis !
Dans l'épisodeprécédent, j'ai essayé de vous présenter les premiers faits sur
les territoires belges. Je le précise encore une fois, je vais
parler de Belgique, ou territoires belges, pour simplifier car vous
allez vite voir que c'est le bordel, je n'ai pas commencé par le
plus simple (j'aurais dû aller en Islande). On a donc abordé
l'Antiquité avec notamment la conquêtes des Gaules par JulesCésar, mais aussi le découpage des territoires par les Francs
et les Germains, tout cela avec une volonté de devenir autonome et
de s'affranchir d'une quelconque autorité lointaine. Bien sûr, on
est bien loin d'une Belgique unie, mais avec le principe de
féodalité, des terres sont attribués à des vassaux (comme par
exemple le comté de Flandre ou de Brabant) et sont donc
contrôlées par ces vassaux, qui chercheront l'indépendance. Le
pire ? Ca a marché. Pas très longtemps, mais tenir tête au
roi des Francs et à l'empereur germanique, ça demande du
caractère !
Belgique médiévale avec l'essor des principautés
Comme je vous disais,
avec la féodalité, les choses se compliquent. Les territoires à
l'intérieur de la Belgique sont découpés et vont vivre une
relative autonomie, bien sûr sous le contrôle du roi ou de
l'empereur, selon où on se trouve, mais ce sont les seigneurs (ou
vassaux) qui dirigent au premier plan. Côté français, on a le
comté de Flandre, jusque là ça va ; du côté Empire, ça
merde un peu : il y a le comté de Hainaut, le duché de
Brabant, le comte dé Limbourg, la principauté de Liège et le comté
de Looz, deux principautés ecclésiastiques. Tout cela va se faire
la guerre pour gagner le plus de territoire, jouer un peu à qui à
la plus grosse, mais aussi mener des alliances contraires à son
suzerain. Tout le monde va chercher à avoir son autonomie.
Le comté de Flandre
Je vais éviter de tout
vous raconter, j'ai eu un peu de mal à m'en sortir de mon côté. On
va commencer par la Flandre. Le premier comte investi en Flandre se
nomme Baudouin 1e, investi par
Charles le Chauve avec charge
héréditaire. Son fils, Baudouin II,
joue sur la crise carolingienne, prenant parti pour son roi ou la
famille des Robertiens selon ses intérêts, érige des forteresses
et continue son commerce de la laine avec l'Angleterre. En 987,
la dynastie carolingienne s'éteint et c'est l'avènement des
capétiens avec Hugues Capet. Pendant ce temps, en Flandre,
deux Arnoul et trois Baudouin plus tard,
Baudouin V fait un grand tour de force, il épouse Adèle,
la fille du roi Robert le Pieux (fils d'Hugues Capet). Puis il
se marie une seconde fois avec Richilde, la veuve du comte de
Mons, agrandissant prodigieusement les territoires. Au XIIe siècle,
comme sur la carte ci-dessus, la Flandre atteint son apogée, mais
son comte, Charles Ie dit le Bon,
est assassiné en 1127. Après une brève apparition du
petit-fils de Guillaume le Conquérant à la tête du comté
(vive le piston), c'est finalement Thierry
d'Alsace qui devient comte de Flandre, il donna plus
d'indépendance à la Flandre. Ce type a un peu tout fait dans sa
vie : excommunié par Louis VI pour son alliance avec
l'empire germanique, il partit de nombreuses fois en Terre Sainte,
fut croisé quatre fois (certains n'arrivent même pas à
destination, hein Barberousse ? ), épouse Sybille
d'Anjou, fille du roi de Jérusalem … Sans oublier qu'il
instaure la paix en Flandre après les révoltes et continue à
maintenir une administration centrale. Beau gosse.
Après sa mort, c'est à
nouveau la merde. Le roi de France Philippe Auguste reprend le
dessus sur le comté, laissant bien entendre que c'est lui le chef,
et prend une partie du comté, notamment les villes d'Arras et
Saint-Omer. Pendant ce temps, les villes prennent de plus en plus de
pouvoirs grâce à la richesse du commerce et quand le roi de France
Philippe IV le Bel monte sur le trône, il annexe le comté et
fait crouler le peuple sous les taxes. Après de nombreuses
rebellions, la bataille des Éperons d'Or a lieu, et contre toute
attente, les flamands gagnent. Mais tout le XIVe siècle reste
instable, tant au niveau des comtes, que de la politique française.
Alors quand la guerre de Cent arrive avec ses gros sabots, soucis :
la laine importée pour les draps vient d'Angleterre, les marchands
veulent la neutralité pour leur commerce et le roi Édouard III
d'Angleterre est reçu à Gand ! Malgré les révoltes et les
tentatives d'hégémonie de la guilde marchande, la Flandre finit
d'être annexée par les bourguignons en 1384.
![]() |
"Histoire de la Belgique de l’Antiquité à nos jours" Marie Thérèse Bitsch |
Les territoires germaniques : le Brabant (et Limbourg), le Hainaut, Namur, Liège
Le duché de Brabant
connut le même sort. Le pouvoir fut tout d'abord confié à des
princes-évêques soumis à l'empereur mais vers le XIIe siècle, les
seigneurs prirent leur indépendance, dont les comtes de Louvain, et
dominent les villes de Bruxelles, Nivelles, Anvers et donc Louvain.
Les comtes de Louvain, devenus ducs de Brabant au fil du temps,
veulent agrandir leur territoire et obtenir de l'indépendance. Ils
attribuent des privilèges, créent leur propre monnaies et érigent
de nouvelles villes. Ce dernier absorbe le duché Limbourg en 1288.
Mais la grande année du Brabant reste 1312, avec la première
Constitution du Brabant, crée par le duc Jean II.
Mais la prospérité familial ne dure pas, le duc Jean
III n'a pas de descendance masculine (du moins
légitime, car monsieur a une dizaine de petits bâtards), et les
territoires reviennent à sa fille Jeanne,
mariée à Wenceslas Ie du Luxembourg en 1355. Cela
aurait pu très bien se passer, mais c'est là où la politique
matrimoniale entre en jeu : Jean III
a eu trois filles, Jeanne l'aînée
et héritière donc, mais aussi Marguerite et Marie.
Marguerite est mariée au comte de Flandre et Marie au duc de Gueldre
(un territoire du Saint-Empire). Et bien sûr, tout le monde réclame
sa petite part du territoire.
Tout cela est réglé par
la convention de Maastricht en 1357, et le comte de Flandre
récupère deux villes, dont Anvers. Le duc de Luxembourg meurt en
1383 et Jeanne de Brabant n'ayant
pas eu d'enfant, elle désigne son petit-neveu, Antoine
de Bourgogne pour lui succéder. Vous la sentez
l'affaire ? Fils du duc de Bourgogne Philippe II dit Le
Hardi, Antoine devient duc de Brabant à la mort de sa
grande-tante en 1406, et veut installer une branche française
sur le territoire. Il n'y reste pas longtemps puisqu'il meurt à la
Bataille d'Azincourt en 1415 et c'est son fils, Jean IV qui
lui succède. Si le duché reste indépendant pendant plusieurs
décennies, c'est finalement Philippe Le Bon
en 1430 qui en hérite et l'incorpore à l'énorme territoire
du duché de Bourgogne.
Développé autour du
château de Mons, le comté de Hainaut s'étend aussi dans les
régions de Valenciennes, de Chimay et Hal. Cherchant l'autonomie
face à l'empire germanique, ils ne pourront pas échapper à la
Flandre. En effet, en 1051, la veuve du comte Herman de Hainaut,
Richilde, épouse le comte de
Flandre et écarte ses enfants de la succession. Mais officiellement,
les deux provinces ne sont unies qu'en 1191. Au XIIIe siècle,
après une querelle de succession, les deux comtés se séparent à
nouveau et la Maison d'Avesnes gouverne le Hainaut mais Guillaume
II meurt sans enfant en 1345, et c'est sa sœur Marguerite qui
en hérite. Cette dernière avait épouse l'empereur germanique Louis
IV, et le comté passe dans la famille des Wittelsbach. Enfin
jusqu'à Jacqueline de Bavière
qui négocia avec le duc de Bourgogne, Philippe
le Bon. Elle conservait son titre mais fait de Philippe
son héritier en 1433.
![]() |
Chronique dite de Baudouin d'Avesnes ou Chroniques martiniennes 15e siècle (BALaT) |
Mince, j'en suis même
pas à la moitié de l'article et c'est déjà beaucoup trop long.
Résumons les derniers, voulez vous ? Le comté de Namur
reste indépendant jusqu'en 1196 où le comte Henri Ie
meurt sans descendance et nomme comme successeur son neveu, Baudoin
V de Hainaut (de la dynastie de Flandre, il faut suivre !
). Après une crise de succession pour cause de manque de
descendance, le comté est vendu à Gui de Dampierre, qui
lui-même deviendra comte de Flandre en 1278. On retiendra Guillaume
Ie, qui régna plus de 50 ans sur le comté, soutenant
tour à tour la France et l'Angleterre durant la Guerre de Cent Ans
et stimule l'économie de ses terres. Mais comme tout à une fin, le
comte Jean III vend le comté de
Namur en 1421 à Philippe Le Bon
(encore lui) même s'il en garde l'usufruit jusqu'à sa mort en 1429.
La principauté de
Liège prend son importance grâce à la conservation de reliques
(comme celle de Saint Hubert ou Saint Lambert). L'évêque est nommé
par l'empereur germanique et le plus important fut sans doute Notger,
devenu évêque de la cité en 972. Il demande l’immunité
des territoires et constitue une véritable principauté, devenant
ainsi prince-évêque. Il édifie un nouveau palais épiscopal (perdu
dans un incendie, le palais actuel date du 16e siècle), il fait
aussi construire de nombreux édifices religieux dans la principauté,
notamment à Nivelles. Mais la nomination impériale ne plaît pas à
tout le monde, et en 1119, deux candidats sont en lice :
Frédéric de Namur, candidat du Pape, et Alexandre de
Juliers, préféré de l'empereur Henri IV. Frédéric
gagne mais meurt deux ans plus tard, et Juliers lui succède avant
d'être déposé en 1135. Au final, qui gagne ? La haute
société. Avec un pape qui peine à s'affirmer, et un début de
déclin impérial, le souverain épiscopal est désigné par le
Chapitre de Saint-Lambert, et chaque grande famille pousse son
candidat, donnant lieu à de la corruption et quelques malhonnêtetés.
Je sais ce que vous vous
demandez : est-ce que la Bourgogne gagne à la fin ? Hé
bien … oui. En 1455, Philippe Le
Bon contraint le prince-évêque Jean de Heinsberg
à abdiquer. Mais, cela ne dure qu'un temps, l'indépendance fera son
retard après la mort du fils de Philippe le Bon, Charles le
Téméraire.
En conclusion, tous les
territoires tombent entre les mains des bourguignons, on a donc un
aperçu d'une Belgique unifiée. Enfin, juste sur le plan territorial
car pour le reste, ça ne va pas être de la tarte !
Belgique bourguignonne : une rêve d'unité inachevé
Comment un duché peut
avoir aucun d'importance, et même rivaliser face aux puissances
françaises et impériales ? Il faut repartir au début, promis
ce ne sera pas long (enfn …). Depuis le 11e siècle, le duché de
Bourgogne est l'apanage de la famille royale, et en 1363, le
roi de France Jean II le Bon le
donne à son plus jeune fils Philippe. En 1369,
ce dernier convole avec Marguerite de
Flandre, l'héritière du comté. A partir de là, au fil
des générations et jusqu'à la fin 15e siècle, le duché de
Bourgogne ne cesse de s'étendre, de gagner en puissance politique,
économique et artistique. Le duc Philippe
dit le Hardi a des ambitions et pour les mettre en place,
il utilise la plus vieille méthode du monde : les mariages. Son
fils aîné Jean, l'héritier
donc, épouse Marguerite, fille du duc de Hainaut dans un luxe
et un faste inouï. D'ailleurs, il s'agit d'un double mariage car
Marguerite de Bourgogne, sœur de Jean, épouse l'héritier du
Hainaut, Guillaume IV. Quant à son autre fils, Antoine,
lui deviendra duc de Brabant comme je l'ai écrit précédemment.
L'affaire commence bien. Décédé en 1404, Philippe
le Hardi laisse la place à son fils Jean pour
continuer son œuvre. Sauf que la période s'avère plus compliquée :
le roi de France Charles VI s'avère fou et le royaume est
régi par la reine Isabeau de Bavière
et le frère du roi, Louis d'Orléans. Mais Jean, dit Jean
Sans Peur, le fait assassiner en 1407, ce qui va
donner lieu à la querelle entre les Armagnacs (partisans de Louis
d'Orléans) et les bourguignons. Une guerre dans la guerre en somme.
Mais Jean, outre ses ambitions politiques sur le royaume de France,
veut voir ses états prospérer. Devenu comte de Flandre à la mort
de sa mère, il tente de centraliser ses états et confie un rôle
administratif à Lille avec un Conseil. Mais à son tour,
Jean Sans Peur est assassiné le 10 septembre 1419
et tout devient clair : il faut faire passer les intérêts du
duché avant ceux du royaume de France. Et c'est là qu'intervient
celui dont on a ressassé le nom durant le début de l'article :
Philippe Le Bon.
![]() |
Philippe III de Bourgogne, dit Le Bon, d'après Rogier Van Der Weyden |
Philippe
III de Bourgogne est donc le fils de Jean Sans Peur
et Marguerite du Hainaut et passe son enfance à Gand où il
est éduqué par des précepteurs flamands. Il a la volonté de se
détacher de la couronne de France et de relier ses terres
bourguignonnes et flamandes. Tout d'abord, il aide au Traité
de Troyes de 1420 où le trône de France reviendra à Henri
V d'Angleterre à la mort de Charles VI. Philippe peut se
consacrer à son plan d'unité. Il achète donc Namur en 1421, est
reconnu l'héritier du Hainaut puis celui du Brabant. Il a presque
toute la Belgique en somme, sauf la principauté de Liège donc. Et
pour couronner le tout, il marie son fils Antoine à
l'héritière du duché du Luxembourg, mais quand le jeune homme
meurt, Philippe n'en démord pas : il rachète les droits
sur le duché.
![]() |
source : Wikipédia |
Comme vous pouvez le
voir, le territoire est morcelé car le duché de Lorraine se trouve
entre les deux. En attendant, Philippe Le
Bon se consacre à une unité politique et monétaire,
avec le Vierlander (« Quatre pays ») et crée un
Grand Conseil pour rendre justice. Et comme il a aussi de grandes
ambitions dynastiques, il fait de beaux mariages : après avoir
épousé le fille de Charles VI, Michelle
de Valois, puis celle du connétable de France, Bonne
d'Artois, dont il n'a aucune descendance avec elles, il se marie
avec Isabelle du Portugal, dont
les épousailles furent célébrés en grande pompe à Bruges. Sur
les trois enfants qu'elle donna, un seul survécu, l'héritier
Charles. Philippe crée le grand Ordre de la Toison
d'Or, ordre de chevalerie qui sera un des plus prestigieux d'Europe.
En 1455, le traité
d'Arras est grandiose pour le bourguignon : il est à présent
dispensé d'hommage au souverain français, mais en plus ce dernier
lui donne des terres comme Boulogne ou le comté d'Auxerre. De son
côté, la Bourgogne daigne reconnaître Charles VII comme le
roi de France. Si seulement tout pouvait aller pour le mieux, mais
tout le monde n'est pas d'accord avec cette politique unique, et les
villes se rebellent. On tente même d'assassiner le duc à Bruges !
Peu belliqueux, Philippe Le Bon
cherche quand même à créer une nouvelle croisade en 1454,
après que Constantinople a été pris par les Turcs. Durant le
banquet du Faisan à Lille, de grands seigneurs prêtent serment
pour partir se battre … mais personne ne le fera. Le bourguignon
continue donc sa politique et ne cesse de voyager. C'est d'ailleurs à
lui qu'on doit le terme des « Pays Bas » dérive de
« Pays d'en bas » en opposition avec les « Pays
d'en haut » que sont la Bourgogne et la Franche Comté. Puis il
meurt le 14 juin 1467, laissant ses territoires à son fils,
Charles le Téméraire.
![]() |
Source : Wikipédia |
Contrairement à son
père, Charles est un homme belliqueux, d'une grande
brutalité, surtout pour mater les révoltes dans les territoires
belges. Et son caractère s'oppose à celui qui sera son ennemi
juré : le roi Louis XI de France. Les deux hommes n'ont
cessé de se haïr et de se pourrir la vie durant les dix années de
règne de Charles. Ce dernier veut poursuivre le rêve de son
père, soit l'unité territorial et n'hésite pas à employer la
force et l'armée, notamment avec la principauté de Liège, et y
place son candidat Louis de Bourbon, choix contesté par les
liégeois, puis met à sac la ville. Mais surtout, Charles veut la
Lorraine, dernier rempart sur son rêve et il utilise tout d'abord la
stratégie matrimoniale en fiançant son unique fille, Marie,
au duc de Lorraine, mais ce dernier décède un an plus tard. Allié
avec le successeur, René II, Charles a le droit de placer ses
troupes sur le territoire lorrain et fait son entrée dans Nancy.
Puis, c'est l'enchaînement des défaites, dans les campagnes contre
Fribourg et Berne, il perd Nancy et décide d'assiéger la ville,
mais il décède le 5 janvier 1477 à ce moment là. Il laisse
une fille, Marie, et les territoires belges vont connaître un
nouveau basculement.
![]() |
Portrait de Marie de Bourgogne, anonyme (Musée Condé, Château de Chantilly) |
Promis c'est bientôt
terminé, je conclus ! Marie de
Bourgogne est née à Bruxelles et a tout juste 20 ans
lorsqu'elle devient duchesse de Bourgogne. Seulement, elle doit faire
face au terrible Louis XI, qui décide d'occuper la Bourgogne
sous prétexte de protéger sa filleule. Il rend la Lorraine à son
propriétaire et s'approprie l'Artois, la Picardie,la Somme et la
Franche-Comté, pépouze. La jeune femme ne voit qu'un moyen de s'en
sortir : se marier dans une puissante famille. Cela tombe bien,
l'empereur du Saint-Empire Frédéric III a un fils de son
âge, Maximilien. Les noces sont
célébrés le 21 avril 1477 (soit 4 mois après la mort de
son père). Fort heureusement, il s'agit aussi d'un mariage heureux.
La Bourgogne entre donc dans le territoire de la famille impériale,
les Habsbourg. Marie meurt en
1482 d'une chute de cheval après avoir donné deux enfants à
son époux. Puis en 1508, Maximilien
devient empereur du Saint Empire à son tour.
Tournure inédite, les
provinces bourguignonnes, et donc belges, agrandissent le territoire
gigantesque de l'Empire, faisant un monstre géant au centre de
l'Europe. Jusqu'à la fin du 18e siècle, les territoires belges
appartiendront à la Maison Habsbourg, avec pleins de rebondissements
… Mas ceci fera l'objet d'un prochain article !
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